De la salle d’opération à l’emballage médical

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succès médecin intelligent travaillant avec le bloc opératoire comme concept

Jurgen Van Roosbroeck, responsable du secteur médical de la région EMEA chez Oliver Healthcare Packaging, a commencé sa carrière en tant qu’infirmier, et a travaillé pendant 10 ans aux urgences, dans l’unité de soins intensifs et en salle d’opération. Des années plus tard, après avoir travaillé sur le marché des dispositifs médicaux, Jurgen a débuté une carrière dans l’emballage médical. Son expérience en tant qu’utilisateur final, fabricant et fournisseur de packaging éclaire sa vision actuelle et la manière dont il s’y prend pour évoluer dans un secteur complexe. Nous avons rencontré Jurgen pour en savoir plus. Voici ses impressions.


Q

Parlez-nous un peu de votre carrière. Comment en êtes-vous arrivé là ?

Eh bien, comme vous le savez, j’ai été infirmier pendant plusieurs années, en travaillant aux urgences, aux soins intensifs et, enfin, au bloc opératoire. Le métier d’infirmier est difficile et comporte de nombreux aléas émotionnels qu’il est parfois difficile de supporter. Au bout d’une décennie, j’ai décidé de changer de carrière et de me lancer dans le monde commercial. Mon premier emploi était dans le secteur pharmaceutique, ce qui me semblait être une étape logique après les soins infirmiers. J’ai ensuite rejoint le secteur des dispositifs médicaux, et il y a six ans, j’ai opéré une reconversion dans l’emballage médical. Le secteur du packaging semblait être une évidence pour moi, car je peux mettre à profit mon expérience pour apporter une toute autre perspective.

Q

Comment votre expérience en soins infirmiers profite-t-elle aux fabricants de dispositifs médicaux (MDM) ?

En tant qu’infirmier de bloc opératoire, j’étais l’utilisateur final de nombreux dispositifs qu’ils fabriquent. Je sais ce que c’est que d’ouvrir et d’utiliser leurs dispositifs en temps réel, et je peux donc très facilement me mettre à leur place. Cette expérience m’a permis de partager des retours d’expérience concrets avec les MDM, y compris ce qui peut représenter un défi pour un utilisateur final en salle d’opération. Cela me permet de fournir un retour d’information pertinent aux premiers stades du développement, tant pour un dispositif que pour son conditionnement. En particulier en ce qui concerne la facilité d’utilisation du conditionnement dans le bloc opératoire. Il s’agit d’un moment capital où le dispositif est transféré de son conditionnement dans le champ stérile. Pour l’avoir fait à maintes reprises, je sais à quel niveau le conditionnement peut bénéficier d’un ajustement ou d’une amélioration.

Q

L’emballage médical étant votre domaine d’activité, y a-t-il des choses que vous auriez aimé savoir sur le conditionnement en tant qu’infirmier ?

Oui absolument ! Je pense fermement que nous (l’industrie de l’emballage) devons contribuer à sensibiliser les utilisateurs finaux au rôle du conditionnement et à son utilité. En tant qu’infirmier, je considérais le packaging comme du plastique et du papier… une chose dont il fallait se débarrasser. Même si c’était du Tyvek, pour un infirmier, ce matériau ressemble à du papier. Très souvent, le plastique ou le film allait dans la poubelle à plastique, et le Tyvek dans la poubelle à papier. Maintenant, c’est mieux parce que nous accordons une grande importance au recyclage, mais il reste encore du travail à faire.

Je pense aussi qu’il faudrait former les infirmiers aux réglementations sur le packaging. Certains types de packaging peuvent ne pas convenir à un infirmier en salle d’opération et les réglementations exigent souvent que ceux-ci soient conçus d’une certaine manière. Si j’avais su cela en tant qu’infirmier, j’aurais été moins déconcerté par les emballages moins faciles à utiliser.

Q

La question de la durabilité est un sujet sensible dans le secteur. Elle est souvent considérée comme une responsabilité partagée entre les fabricants et les utilisateurs finaux. Ayant connu les deux facettes, quelles sont vos réflexions sur la durabilité et l’emballage médical ?

À mon avis, nous avons tous une responsabilité à cet égard. Le recyclage est bien sûr un élément important de la durabilité. Le recyclage est souvent confié aux professionnels de la santé, mais les divergences de règles et d’opinions font du recyclage une tâche difficile dans un environnement hospitalier. Les produits contaminés en sont un bon exemple. Ils doivent être détruits, mais la détermination de ce qui est contaminé et de ce qui ne l’est pas varie d’un hôpital à l’autre. Certains hôpitaux considèrent que les matériaux sont contaminés dès qu’ils entrent dans la salle d’opération, tandis que d’autres estiment qu’un matériau n’est contaminé que s’il entre en contact avec un patient. C’est une grande différence d’opinion ! Il ne s’agit que d’un exemple et je pense que la responsabilité des hôpitaux et des professionnels de la santé ne peut être engagée à elle seule. L’industrie de l’emballage, les MDM, les entreprises de recyclage et les associations industrielles devraient tous intervenir dans ce domaine également.

Q

Comme vous avez exercé plusieurs rôles dans le secteur des soins de santé, avez-vous des recommandations à faire aux personnes qui débutent ?

Quoi que vous fassiez, montrez-vous expert, écoutez et apprenez. Dans le domaine du conditionnement, par exemple, écoutez ce que disent les clients et réfléchissez à ce dont ils pourraient avoir besoin. Bien souvent, les gens utilisent le packaging avec lequel ils sont familiers. Ils savent que celui-ci protège efficacement leur produit. Et si ce conditionnement habituel n’était pas toujours la meilleure option ? Posez des questions, écoutez et envisagez toutes les possibilités.

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