« Time is Brain » (Chaque seconde compte) : un enseignement des spécialistes en cathétérisme

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Dans nos articles, nous nous intéressons surtout aux médecins et aux infirmières, mais tant d’autres personnes travaillent également sur des procédures susceptibles de changer la vie des patients. Cet article leur est destiné, avec une attention particulière sur les technologues en radiologie (TR) et le rôle important qu’ils jouent.

J’ai récemment eu l’occasion de rencontrer Jennifer Blinkhorn, technicienne en charge neurologique (VI), au Spectrum Health Hospitals à Grand Rapids, Michigan, et Molly Truszkowski, technicienne en cardiologie (R) au Holland Hospital à Holland, Michigan. Jennifer et Molly ont travaillé pendant plus de 10 ans dans divers laboratoires de radiologie interventionnelle (RI) et de cathétérisme aux États-Unis. Au cours de nos discussions, nous avons comparé leurs expériences de travail dans divers hôpitaux, les différences qui existent entre les laboratoires de cathétérisme et la radiologie interventionnelle, et la manière dont les emballages médicaux sont utilisés dans les différentes procédures.   

Cathétérisme_cardiaque

Différences entre les laboratoires de RI et de cathétérisme  

Les procédures pratiquées aux laboratoires de cathétérisme et de RI utilisent toutes deux la technologie des rayons X pour guider une aiguille dans le corps afin d’accéder à un organe particulier. Un fil de guidage ou un cathéter est ensuite inséré dans l’aiguille pour traiter la zone concernée. Bien que la technologie soit la même, le laboratoire de cathétérisme est responsable des procédures ayant un impact sur le cœur et le système vasculaire, réalisant des procédures telles que l’angioplastie par ballonnet, le cathétérisme cardiaque et l’implantation de stents. La RI est en charge des autres parties du corps, pour le traitement des occlusions comme les anévrismes, les accidents vasculaires cérébraux et les tumeurs.  

Les techniciens, comme Jen et Molly, sont souvent amenés à changer de service et maîtrisent les procédures pour tout le corps, de la tête aux pieds. Cela signifie également qu’ils doivent être capables de différencier les différents styles de fils-guides, de cathéters et d’autres dispositifs médicaux utilisés dans chaque procédure.  

Différences entre les hôpitaux  

Lorsque j’ai demandé à Jen et Molly quelle était leur principale préoccupation face à un nouveau patient, elles se sont regardées et ont répondu à l’unisson : « Avons-nous tout ce qu’il nous faut ? ». Comme on peut s’en douter, la principale différence lorsqu’on travaille dans un laboratoire de cathétérisme ou de RI de différents hôpitaux est l’approvisionnement. Les techniciens en radiologie supervisent la collecte et le rangement des fournitures nécessaires avant chaque intervention. Cela implique de comprendre les préférences de chaque médecin, mais surtout de s’assurer que tout est en place et prêt à être utilisé. Étant donné la complexité de la chaîne d’approvisionnement actuelle, c’est un énorme défi et cela nécessite beaucoup de temps.  

Les produits utilisés peuvent non seulement différer selon les systèmes de santé, mais aussi selon les hôpitaux d’un même système de santé. Dans les grands systèmes de santé, par exemple, les techniciens doivent souvent changer d’hôpital quotidiennement. Lorsque vous voyagez d’un établissement à un autre et que vous travaillez avec plus de 15 médecins, la coordination est loin d’être facile. 

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Figure 1 : Produits présélectionnés pour un dossier de neurologie dans la RI. Si l’équipe est amenée à intervenir, elle utilise environ deux fois plus de produits et donc deux fois plus de packaging. 

Emballage médical dans le laboratoire de cathétérisme et la RI 

Un vieil adage dans le laboratoire de cathétérisme et de RI affirme « tissue is the issue (le papier, c’est le problème) ». Il a maintenant été adapté à « chaque seconde compte ». Dans tous les cas, que vous soigniez une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral, le temps est primordial. Bien qu’il y ait des différences entre les dispositifs utilisés, la nécessité d’accéder au dispositif rapidement et en toute sécurité, et de garder la table bien organisée au cours de la procédure est la même.  

Lorsque les techniciens sont avertis d’un cas d’AVC, par exemple, l’équipe dispose de 90 minutes entre le moment où le patient franchit la porte et le moment où un cathéter est installé pour traiter l’obstruction. Si le patient est transféré depuis un autre hôpital, le délai est raccourci. Ce court laps de temps laisse peu de marge de manœuvre pour s’assurer que les dispositifs appropriés sont à portée de main, que la salle est aménagée et que l’équipe est prête. Le conditionnement ne doit pas poser problème. Une fois dans la salle, il est fréquent de disposer d’une variété de tailles d’endoprothèses et de fils-guides sur la table. Il peut être difficile de séparer les tailles, de les empêcher de rouler sur la table et de préserver leur stérilité. Les techniciens doivent souvent écrire sur des serviettes chirurgicales pour différencier les dispositifs. Interrogées, Jen et Molly ont toutes deux reconnu que c’est à ce niveau que le conditionnement peut s’avérer utile. Enrouler les fils de guidage, les endoprothèses et les cathéters dans un emballage comme celui du kit système intégré de distribution d’Oliver et pouvoir écrire sur l’emballage stérile, permettrait de conserver une table beaucoup plus ordonnée. Le fait d’imprimer les taux de gonflage, d’éclatement et/ou de rinçage sur le conditionnement stérile secondaire permettrait également à l’équipe de se souvenir de ces taux fréquemment référencés et de soigner plus rapidement le patient. 

Même objectif final 

Les techniciens RTR doivent retenir bien des choses. En plus de connaître les différentes procédures et les préférences des médecins, ils doivent également se procurer et fournir les produits appropriés nécessaires à la réalisation de la procédure. Malgré ces défis quotidiens, leur compassion envers le patient reste leur priorité numéro un. Un grand merci aux RTR pour leur travail considérable !

Pour en savoir plus sur les différences de conditionnement entre la salle des urgences et la salle d’opération, consultez notre article de blog ici. 

 

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